Et si vieillir était un art ?
Quelques définitions de vieillir :
avancer en âge, prendre de la bouteille, perdre sa jeunesse, se détériorer progressivement, ne plus correspondre aux goûts et aux aspirations d’une époque plus moderne, mûrir puis s’acheminer vers l’étape finale de dessèchement et de mort, s’émousser, perdre de sa vigueur, rendre plus vieux… Et si vieillir était un art ?
Depuis une trentaine d’années, j’apprends des vieux qui m’entourent et m’enrichis de leurs connaissances et expériences. Leur art de déclencher mes émotions m’a aidée à développer une certaine intelligence relationnelle. Mes grands-parents maternels et paternels étaient mes premiers vieux. D’un côté ils disaient : « la vie est un dur combat ! », quand de l’autre, ils répliquaient : « la vie est un grand jeu dont nous ne connaissons aucune règle. Néanmoins, nous pouvons toujours nous divertir. Alors, profitons de notre jeunesse ! »
Et si vieillir était un art ? « L’un des privilèges de la vieillesse, c’est d’avoir, outre son âge, tous les âges ».
L'homme est un artiste et sa vie est son œuvre. Et si vieillir était un art ?
Etre jeune
« La jeunesse n’est pas une période de la vie,
c’est un état d’esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
c’est la victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs,
sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande
comme l’enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements
et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi, plus vieux que votre doute,
tellement plus jeune que votre confiance en vous-même et votre espoir. Vous êtes aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous demeurerez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages
de la nature, de l’homme et de l’infini.
Si un jour, votre cœur est mordu par le pessimisme
et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard ».
(Général Mac Arthur)
Et si vieillir était un art ?
Nathalie Firminy