Accompagnante de personnes âgées à vivre, libres, joyeuses, debout, jusqu'à la mort et autrice. Qui suis-je ?

Mon but : contribuer à faire changer les regards sur la vieillesse.

Je m’appelle Nathalie FIRMINY. A 19 ans, je décide de quitter La Réunion pour la métropole dans le but de suivre mon chemin de vie. Sensible au respect de la dignité des personnes vieillissantes que je rencontre,  je deviens assistante de vie. Afin qu’elles restent à la maison, je les aide à maintenir leurs autonomies. En 2003, la France vit une canicule exceptionnelle. Cet épisode dramatique montre l’incapacité de notre pays à veiller sur ses vieux : 19 000 morts sont dénombrés. Robert, un voisin que j’accompagne en fait partie. C’est là que j’ai choisi de développer des projets d’accompagnement.

De 2015 à 2021, je suis animatrice en ehpad où j’évalue les besoins et les attentes des résidents. En coordination avec toute l’équipe, je veille au respect de leurs histoires afin qu’ils vieillissent debout jusqu’à la mort. 

L’épisode de la crise sanitaire m’a poussée à me poser de vraies questions quant au regard sociétal sur le grand âge. On le sait, l’humain a besoin d’un autre être humain bienveillant pour vivre – et non survivre. En effet, privé d’altérité, il s’éteint et meurt de chagrin.
Le lien social est un lien vital. 

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Mes années passées auprès des personnes vieillissantes ont guidé l'écriture du livre :"Ma vie de soignante en ehpad"

« Nathalie FIRMINY, a de l’audace, celle des grands humanistes, celle de ceux qui croient en l’autre, même aux confins de l’humain. Animatrice en ehpad, elle nous fait vivre des instants magnifiques de partage, elle nous livre des récits de vie, de rire et de créativité avec nos aînés. Ses vignettes cliniques sont des témoignages vibrants d’émotion.
Préface de : Dr Véronique Lefebvre des Noëttes

« Il faut vous rendre hommage pour votre dévouement, vous endossez la charge et c’est un sacrement, c’est un métier très beau, mais parfois tellement lourd, jamais fait par hasard, toujours fait par amour. »
Postface de : Didier Buffet, philosophe du soin

Mon blog

Parfois, les épreuves de la vie – les nôtres ou celles de nos proches – nous amènent à trouver notre voie. Les problèmes qui nous touchent contribuent à nous faire grandir. Nous avons incontestablement les mêmes besoins (moyens, temps, santé), mais nous n’adoptons pas les mêmes stratégies pour les nourrir.

Les liens que j’ai tissés m’indiquent que nous vieillissons mieux lorsque nous sommes entourés. Les observations du psychiatre et psychanalyste américain d’origine hongroise, René Spitz ont montré que si l’on prend soin de bébés (nourriture et soins physiques adéquats) sans établir avec eux un contact affectif, les enfants dépérissent et peuvent aller jusqu’à se laisser mourir. Il a utilisé le terme « hospitalisme » pour décrire l’état d’enfants dépérissant à l’hôpital ou en institution, dans ces conditions. Depuis, nous savons que ces troubles, proviennent du manque de contact affectif, de la carence relationnelle. Etablir une relation affective, un lien d’attachement, avec un autre être humain, est donc un besoin vital !
Mon but ici, est de partager des observations et expériences afin de nous permettre collectivement d’échanger des ressources utiles pour tous.